François Nodot fait paraître en 1700 L’Histoire de Geoffroy, chevalier à la grand’dent, fils de Mélusine.
Cette publication fait naturellement suite à l’Histoire de Mélusine parue deux ans auparavant : depuis le XVIe siècle, tous les éditeurs avaient du roman de Jean d’Arras pris l’habitude d’isoler les aventures de Geoffroy, pour un faire une continuation de l’histoire de Mélusine. Les deux ouvrages paraissaient souvent ensemble. François Nodot reprend donc ici une habitude bien ancrée chez les éditeurs de la Bibliothèque bleue.
L’Histoire de Mélusine n’annonce pas clairement l’intention de l’auteur de donner lui-même une suite de son livre, mais il en avait ménagé la possibilité, en n’intégrant pas l’histoire de Geoffroy dans le premier volume, et en ménageant à la fin du livre une transition possible, pour ne pas dire un “cliffhanger“.
Cette publication était-elle prévue dès le départ? La veuve Barbin vit-elle dans cette suite une opportunité commerciale après le succès du premier volume ? Il serait difficile de l’affirmer, parce que la seconde édition de l’Histoire de Mélusine, parue en 1700, en même temps que l’Histoire de Geoffroy, semble être largement constituée d’invendus pourvu d’une page de titre postdatée. En 1700, la mode des contes de fées était déjà en train de s’épuiser très rapidement.