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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 10 sept[embre] [18]72, mardi, 6 h. ¾ du m[atin].

Ce n’est pas tout que de se lever matin, mon cher bien-aimé, pour avoir le bonheur de te voir sur ton toit, il faut surtout avoir la chance de se trouver là au moment où tu accrochesa ton signal [1]. Et c’est ce que j’ai manqué ce matin à mon grand regret. En attendant que cette bonne fortune me revienne, je regarde pleurer le soleil qui fond en rayons et en larmes sans se soucier de l’antithèse. Pour ma part je n’en suis pas du tout horripilée car rien n’est plus charmant que ce contraste, outre le bien que cela fait à mon petit jardinet qui se sent H.V. dans toutes ses racines. Tu sais que toutes ces demoiselles, les tiennes et les miennes, sont encore dans l’éblouissement et l’épanouissement de ta générosité pour elles toutes. Mais ce que je ne t’ai pas encore dit, faute d’occasion, c’est que j’ai commandé, avec ta permission, mes petits couverts à Lelâcheur ; cela montera à quelques francs plus oub moins, à quatre cent trente francs. C’est beaucoup mais ce cela complètera mon beau service. Je ne te remercie pas ; Petit Georges et Petite Jeanne te remercierontc pour moi plus tard. Moi je me borne à t’adorer.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 251
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « accroche ».
b) « où ».
c) « remercirons ».

Notes

[1Voir Torchon radieux.

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