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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, [29 août] [18]72, jeudi matin, 7 h.

Je sais que tu es levé, mon grand bien-aimé, et je l’espère après une very good nuit. De mon côté mon cher grand petit homme, je n’ai pas trop à me plaindre de ma nuit à moi, ce qui me donne bon courage pour toute la journée. Mais, la joie des joies, serait pour moi de sentir ton grand cœur sans inquiétude sur tes petits-enfants et sur Jeanne en particulier. Le plus sûr, si non le plus possible, serait de ne pas t’en séparer. Quant aux autres précautions elles me paraissent plus dangereuses qu’utiles. Cependant, si après mûres réflexions tu persistes dans ton opinion d’envoyer Mariette en observation à Paris, c’est que tu as raison car tu ne dois pas pouvoir te tromper, quand il s’agit de la santé et du bonheur de ces deux adorables petits êtres. Quant à surveiller ton déménagement, la mère Lanvin suffirait du reste et mieux, sinon avec plus de zèle, que Mariette qui est étrangère à Paris. Voilà, mon pauvre bien-aimé, tout ce que ma sollicitude m’inspire pour le moment en s’inclinant devant ta sagesse suprême qui domine toutes les autres, je t’aime, je t’adore, je te bénis.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 239
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

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