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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 juillet [18]72, jeudi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher adoré, et joie aussi si tu es content de ta nuit, comme je l’espère. Je suis déjà en nage sans avoir rien fait. Que sera-ce donc tantôt au plus fort de la journée ? D’y penser j’en fonds d’avance. Cette température dont je suis déshabituée, ou plutôt à laquelle plus jeune je n’ai jamais pu m’habituer me tue cette année. Vraiment j’étais presque aussi malade hier soir que le pauvre Théophile Gautier, et dire que tous les médecins du monde, même les plus intelligents comme celui d’hier, n’y peuvent rien. Quelle [illis.] que la Science ! C’est pourquoi je résiste le plus que je peux à me prêter aux vaines formalités médicales. Je trouve plus simple de ne pas compliquera inutilement cette peine de mort à laquelle nous sommes tous condamnés et d’attendre tranquillement en t’adorant qu’elle vienne me frapper quand elle voudra.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 197
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « compliqué ».

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