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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 10 juillet [18]72, mardi matin, 9 h.

Je crains, mon pauvre bien-aimé, que tu n’aies eu encore une nuit blanche puisque tu n’étais pas encore levé quand ta servante est venue déjeuner. Depuis quelque temps, mon pauvre adoré, je remarque que tu dors mal et cela me tourmente parce que je sens que tes insomnies sont duesa à des préoccupationsb tristes. Cette pensée me fait prendre plus que jamais la résolution de ne pas ajouter à tes ennuis et à tes chagrins ni volontairement ni involontairement. J’ai cependant été obligée tout à l’heure d’appeler ton attention sur un petit embêtement de comptabilité. Il est vrai que Suzanne vient de me dire que les billets de la banque passentc mais non ceux de la compagnie. À tout hasard je te les envoie pour que tu m’en dises ton avis. En attendant, mon grand bien-aimé, je souhaite que tu ne sois pas souffrant et que tes deux chers petits n’aient pas eu de nouveaux accidents. J’espère te voir bientôt et t’embrasser en personne à bouche que veux-tu ?

BnF, Mss, NAF 16393, f. 196
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « dûes ».
b) « préocupations ».
c) « passe ».

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