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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 juillet 1859, mercredi, 9 h. du m[atin]

Je t’ai vu, mon cher bien-aimé, c’est bien doux et je suis bien heureuse et j’espère que toute la journée se ressentira de ce premier rayon de bonheur que tu viens de me donner. Mais pour cela, il ne faut plus que tu souffres de ton cher petit pied ni que tu te souviennes des clabauderies jalouses et ineptes qu’on adresse à la beauté, à la bonté, à la supériorité de corps, de cœur et d’esprit de ton Charles. Il faut que tu prennes ton parti de tous ces petits dénigrements plus ou moins perfides, plus ou moins ingrats, plus ou moins hideux, plus et plus et plus encore bêtes. Les crapauds sont envieux des ailes, le tonneau jalouse la source dont il s’emplit : c’est dans l’ordre humain comme pour tout le reste de la création, le laid regarde de travers le beau et les mauvais tâchent de mordre les bons. Moi, je t’aime, c’est ma glorieuse et unique fonction en ce monde.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 168
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

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