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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 23 juillet 1859, samedi soir, 5 h. ¾

Cher bien-aimé, une fois le petit hourvaria de ta fête et des pique-niques passé, et ce sera bientôt puisque ta femme arrive le 30, je serai toute à nos chères promenades chaque fois que tu pourras et que tu voudras me traîner avec toi. Jusque là, je suis forcée de me priver de ce bonheur pour soutenir tant bien que mal l’honneur de mon hospitalité. En attendant, mon adoré, je te remercie d’avoir ajouté DEUX ROUES DE DERRIÈRE à mon TRAIN DE PLAISIR que je trouve encore un peu trop lourd malgré cet auxiliaireb généreux. Mais MONSIEUR Charles sera content. Cette idée redouble mon courage et décuple mes forces. La pensée de faire sourire ce charmant garçon me rend tout possible car il me semble que c’est encore une manière de te prouver mon amour que de chercher à plaire à cet excellent enfant. Ai-je raison, mon bien-aimé ? Tu me le diras tout à l’heure quand je te verrai. D’ici là, je te baise sans compter et sans marchander depuis un bout à l’autre de ton doux être que j’adore comme le premier jour où je l’ai vu.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16380, f. 164
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « ourvari ».
b) « auxilliaire ».

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