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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 novembre [18]68, mardi matin, 8 h

Tu vois, mon cher bien-aimé, d’après l’heure paresseuse de mon gribouillis, que j’ai mis une forte rallongea à ma nuit, laquelle n’en avait pas trop besoin car j’avais assez bien dormi. Mais si, comme on le dit, ce qui abonde ne vicie pas, je me consolerai de ma paresse pourvu que de ton côté tu aies passé une très bonne nuit. J’attendrai pour prendre mon parti à ce sujet que je sache à quoi m’en tenir sur toi-même. Dites donc, MÔSIEU, c’est une fichue idée qui vous est venue de me priver de votre collation [1]. Si vous croyez que cela m’arrange, vous vous trompez du tout au tout. Si c’est comme cela que vous tenez vos promesses, merci, j’aime autant avoir affaire à Bonaparte. Ne croyez pas que je rie le moins du monde. Je suis bien trop vexée pour cela. D’autant plus vexée que cela ne m’empêche pas de vous aimer comme une bête que je suis, injuste !

BnF, Mss, NAF 16389, f. 316
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « une forte ralonge ».

Notes

[1Juliette Drouet évoque ici la lecture de L’Homme qui rit.

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