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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 janvier [18]70, mercredi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon cher adoré, bonjour et bonne nuit aussi pour toi, je l’espère. J’ai oublié, à mon grand regret, de te donner un morceau de flanelle pour te frictionner en rentrant hier soir. J’espère que la bonne Mariette aura suppléé à cet oubli par quelques vieux débris de gilet à toi. Il me serait doux d’apprendre que cette friction d’aconit [1] t’a fait du bien. Quant à moi, je vais mieux qu’hier en dépit de ma nuit qui a été fort tourmentée. Mais tout cela n’est rien si tu vas bien et j’espère que tu vas bien. C’est avec cette bonne pensée que je vais lire ta lettre à ton Charles dans Le Rappel : l’armée de la Révolution [2]. Je m’épêche de te donner pêle-mêle tout mon cœur et toute mon âme pour y arriver plus tôt. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 6

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

Notes

[1Hugo souffre d’une sciatique chronique qu’aggravent à Guernesey l’humidité et le froid.


[2Le 2 janvier 1870 paraît dans Le Rappel une lettre de Victor Hugo « À Charles Hugo » datée du 18 décembre 1869 et intitulée « L’Armée de la Révolution ». Hugo y encourage son fils condamné à la prison pour son activisme républicain à poursuivre son combat contre la politique militaire de Napoléon III, qu’il oppose à l’héroïsme révolutionnaire de la Grande Armée de la Révolution Française.

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