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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 31 août [18]68, lundi matin, 8 h.

Cher bien-aimé, as-tu enfin passé cette nuit entièrement bien ? J’espère que oui. Je voudrais t’envoyer toute la force, tout le courage et toute la résignation dont tu as besoin pour supporter les rudes épreuves que Dieu t’inflige. Je n’ai que mon cœur que je t’ai donné tant de fois déjà sans le reprendre jamais et que je te redonne encore n’ayant que cela en moi qui soit digne de toi.
J’ai passé une très bonne nuit et je vais très bien à mon côté près. J’ai pris le parti depuis une quinzaine de jours de me faire coiffer par le coiffeur de Mme Marcya à raison de 15 francs par mois. Jusqu’à présent, je n’avais pas pensé à te le dire mais j’espère que, loin de m’en blâmer, tu m’approuveras, surtout si j’en éprouve un soulagement quelconque, ne fût-il que momentanéb. Je pense que je sortirai tantôt au moins une heure pour laisser faire l’appartement qui en a grand besoin. Je serai de retour vers deux heures. Tâche de venir me rejoindre à cette heure-là.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 241
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) La lecture hésitante du nom « Marcy » s’appuie sur la lecture du même nom dans la lettre du 1er octobre 1868.
b) « momentanée ».

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