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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 26 décembre 1868, samedi matin, 7 h. ¾

Bonjour, mon tout bien-aimé, bonjour. J’espère que ta nuit n’a rien à envier à la mienne qui a été très bonne et un temps charmant ce matin, ce qui ne gâte rien. On croit voir le printemps faisant déjà des pieds de nez à l’hiver. Gaminerie de courte durée mais qui a son charme. J’attends avec impatience La Gazette d’aujourd’hui pour y lire le récit de ta fête [1]. Je vais la faire acheter par Suzanne ce matin. C’est un plaisir que je me PAIE séance tenante. Telle est mon audace. À ce sujet, j’admire celle de Madame Chenay hier au soir ! Quelle crânerie [illis.] ! Je voudrais bien savoir sous quelle terreur superstitieuse elle se trouvait quand elle a fait ce coup de bourse dont j’ai bonassement profité ? JE ME LE DEMANDE sans écouter la réponse qui ne me regarde pas d’ailleurs. Ce qui me regarde, c’est que je vous adore et que je veux vous aimer. EST-CE CLAIR ?

BnF, Mss, NAF 16389, f. 354
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Juliette Drouet évoque le Christmas des petits enfants pauvres, repas organisé à Hauteville House par Victor Hugo le 24 décembre 1868.

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