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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 4 septembre 1868, vendredi matin, 8 h. ¼

Je te bénis, mon cher bien-aimé, j’ai le cœur oppressé de tendresse, je voudrais pouvoir t’en envelopper pour empêcher le malheur de t’atteindre ; et, pour mieux y parvenir, j’appelle à mon aide la sainte intervention de toutes nos chères âmes du ciel. J’espère qu’elles m’entendent et qu’elles se joignent à moi pour obtenir de Dieu que ta vie, tant de fois et si cruellement éprouvée, s’achève dans la paix et dans le bonheur. J’espère que ta nuit a été aussi bonne que la mienne et que cher petit Georges ne s’est pas trop impatienté après sa nourrice. J’étais loin de m’attendre hier à la douce surprise que tu m’as faite. Je t’en remercie, ainsi que tes chers enfants qui sont si parfaitement bons et tendres pour moi. Mon cœur en est profondément touché et reconnaissant et je voudrais pouvoir le leur témoigner autrement qu’en paroles dès que l’occasion s’en présentera. En attendant, je les aime de toute mon âme comme je t’aime, toi, que j’adore et que je bénis.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 245
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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