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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 juin 1868

Guernesey, 15 juin 1868, lundi matin, 6 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé, avec tout mon cœur et avec ma très bonne nuit. J’attends que tu veuilles bien m’en rendre autant que je t’en donne ce matin. Quelle chaleur ! Je cuis de tous les côtés à la fois quoique je t’écrive à l’ombre de mon cabinet de toilette. Ombre bien fallacieuse qui n’empêche pas la cheminée de la cuisine d’y entretenir une température de four à plâtre, été et même hiver. De tout cela, il résulte que je mijote agréablement dans toute ma maison comme un gigot braisé. Quant à toi, en ta qualité de salamandre, tu te fiches de cette température de lave en ébullition et tu continuesa de travailler dans ta jolie petite lampe de l’émailleur, vulgairement appelée lucoot. Je ne t’en fais pas mon compliment bien que cela t’ait réussi jusqu’à présent. Puisses-tu n’en éprouver jamais aucun mal, c’est ce que je demande à Dieu et à tous nos deux anges de là-haut.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 166
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu continue ».

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