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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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23 mars 1868

Guernesey, 23 mars 1868, lundi soir, 5 h.

J’ai cru que ma pauvre restitus n’arriverait jamais aujourd’hui et j’en étais bien triste. Mais, grâce à Dieu, mon amour a eu raison de mes bobos et mon pauvre tendre gribouillis en sera quitte pour dix heures de retard.
Cher adoré bien-aimé, je te supplie de n’attacher aucune importance aux allées et venues de mes petites misères physiques qui n’ont d’autre importance que celle que tu leur donnesa. En somme, je me porte bien, aux douleurs près, et j’en prendrais mon parti encore plus gaiement que je ne le fais si tu ne t’en préoccupaisb pas tant. Maintenant que je t’ai fait cette petite prière d’amitié, laisse-moi t’adorer pour ta grande, pour ton ineffable, pour ta sublime bonté envers moi. Mon cœur se fond d’attendrissement et de reconnaissance chaque fois que j’y pense et j’y pense toujours. Que Dieu te bénisse dans tout ce que tu aimes et que ton bonheur soit aussi grand que ta gloire. Voilà mon vœu le plus ardent.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 84
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu leur donne ».
b) « tu ne t’en préocupais ».

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