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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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3 mars 1868

Guernesey, 3 mars 1868, mardi matin, 9 h.

J’espère pour toi, mon grand adoré, que tu as passé une meilleure nuit que la mienne qui a été très maussade de tout point car je n’ai pas dormi et j’ai été harcelée par mon rhumatisme dans toutes les parties du corps. Mais tout cela est moins que rien si tu as bien dormi et si tu m’aimes comme je t’aime. Je souhaite que tu aies aujourd’hui de bonnes nouvelles de ta famille depuis l’adorable grande grand-mère jusqu’à l’irrésistible petit petit-fils Georges. Cela ferait une heureuse et aimable diversion à l’humeur assez revêche du citoyen Kesler. As-tu remarqué hier sa presque hostilité pour Colin et pour Wesservy ? [1] et l’insistance presque désobligeante qu’il met à vouloir te faire lire de vieilles attaques contre toi ? Cette tentative étrange, il l’avait déjà faite il y a quelques mois pour ce même numéro du Figaro qu’un officier ou officieux du fort lui avait donné. Je suis résolue pour ma part à ne pas lui donner le mauvais petit plaisir de lire ces injures moisies en lui conseillant de les remplacer par cette devise : UN BIENFAIT N’EST JAMAIS PERDU.
Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 63
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Personnes à identifier.

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