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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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23 mars 1872

Paris, 23 mars [18]72, samedi matin, 7 h.

Ceci est un bonjour discret que mon âme envoie à la tienne à travers ton rêve car j’espère que tu n’es pas encore réveillé. Dors, mon grand bien-aimé, repose-toi de tes sublimes travaux afin de les continuer plus longtemps. Dors, je te bénis. J’enverrai savoir de tes nouvelles et de celles de tout ton monde dans la matinée ; puissent-elles être aussi bonnes que je le désire. Entre temps, comme disent les Belges, Émile Allix pense que Mariette sera sur pied avant huit jours. Il affirme que c’est une forte grippe sans complication que l’impatience bien naturelle de la pauvre fille, qui retarde sa guérison à force de la vouloir trop vite. Je dois voir aujourd’hui la mère Lanvin et sa jeune fille et je compte leur demander d’entrer tout de suite en fonction au moins pour le jour. Je ne doute pas qu’elles ne s’y prêtent toutes les deux à moins d’impossibilité majeure. En attendant Henriette et Suzanne feront de leur mieux pour ton service. Quant à moi je ne veux que t’aimer, ce qui ne t’avance pas à grand-chose, même quand je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 80
Transcription de Guy Rosa

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