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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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6 mars 1872

Paris, 6 mars [18]72, mercredi matin, 9 h.

Cher bien-aimé, je me trouve si bien ce matin que je ne veux pas déranger cet état de chose pour un mieux problématique et peut-être hostile. J’aime mieux profiter du répit que m’accorde ma vieille goutte pour copier ce matin les vers À la France de 1872 [1]. Je veux y consacrer ma journée tout entière, ce qui achèvera de me guérir. C’est pour cela que je commence par te dire mon oraison dominicale quotidienne : Je t’aime, et mon credo : Je t’adore. Quant à mon confiteor, je l’ajourne pour ne pas retarder ma douce tâche d’aujourd’hui. J’espère que tu as bien dormi, que tout va bien chez toi et que tu m’aimes, c’est-à-dire tout ce qu’il faut pour me donner du cœur au ventre. Tu as oublié de m’envoyer du papier mais tu pourras en donner à Suzanne car je ne crois pas en avoir assez. En attendant tes chères nouvelles je t’embrasse toute âme dehors.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 65
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Toute la lyre, 8, pièce initiale non numérotée.

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