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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 7 déc[embre] [18]79, dimanche matin, 7 h. ½

Bonjour, mon grand petit homme, bonjour ; ne te réveille pas surtout si tu fais de bons et honnêtes rêves comme je te les souhaite et comme je l’espère pour toi et pour moi. Personne dans la maison, excepté moi, n’est encore réveillé, pas même mes petits oiseaux. Le soleil n’est pas encore levé et la lune achève de se coucher. Tout cela avec un froid carabiné à faire greloter les ours blancs eux-mêmes. Je crains bien que notre cher bon ami Paul Meurice ne veuille pas risquer ses filles ni lui dans les rues ce soir car les rues me paraissent ce matin encore moins praticables qu’il y a trois jours et, quel que soit le plaisir que me cause la présence de cette douce et chère famille, je ne peux pas désirer qu’elle se hasarde à nous venir ce soir. Heureusement que tu as pour compensation suprême et bénie tes adorables petits enfants qui resteronta à dîner avec toi. Et à ce propos, il est probable que je retiendrai Lesclide à déjeuner s’il vient pour les lettres, comme c’est probable. Et à ce propos encore je te dirai que, outre une convocation du Sénat pour demain, lundi à une heure dans le quatrième bureau réunion pour l’ordre du jour de rentrée, il y a un mot de Vacquerie sur une lettre qu’il t’envoie et qu’il te recommande. J’ai tout dit excepté ce qui pour moi n’a ni commencement ni fin : JE T’ADORE.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 297
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « resterons ».

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