Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1879 > Novembre > 14

Paris, 14 nov[embre] [18]79, vendredi matin, 8 h.

Dors, mon cher petit homme, c’est ce que tu peux faire de mieux en attendant que le soleil montre le bout de son nez et que ta cheminée soit allumée. Il fait beau et froid ce matin mais il fera très bon tantôt pour sortir. Si tu voulais nous pourrions en profiter pour aller à Saint-Mandé [1]. Il ne faut pas attendre que nous soyons bloqués par la politique et par le mauvais temps pour faire ce pieux, triste et doux pèlerinage ; aussi, si tu m’en crois, nous irons aujourd’hui tout de suite après le déjeuner. Demain ce sera le tour des lettres à répondre, lesquelles peuvent attendre jusque-là sans inconvénienta. Parmi les choses qui urgent il en est une que tu ferais bien d’avoir, c’est un écran pour la salle à manger. J’en ajoute, encore, des grilles pour protéger les tapis contre le feu. Tout cela peut se faire le même jour en y mettant le temps et l’argent nécessaire. Cela dépend de toi, moi je ne peux que t’en indiquer la nécessité. Là-dessus, mon doux adoré, je vais aller voir si tu es réveillé et savoir des nouvelles de ta nuit de toi-même, en te baisant bien fort.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 275
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « inconvénients ».

Notes

[1Claire Pradier, la fille de Juliette, est enterrée au cimetière de Saint-Mandé. L’urgence de cette visite s’explique par la fête de la Toussaint, qui a eu lieu deux semaines plus tôt.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne