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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 15 septembre [18]67, dimanche, 3 h. ¾ après midi

La vérité avant tout, mon cher bien-aimé. Après m’être levée à sept heures et demie et avoir raccommodé ma jupe jusqu’à neuf heures, je me suis débarbouillée en toute hâte, puis je suis allée déjeuner. Tout en mangeant, j’ai donné audience à la jeune [Mary  ? Marcy  ?] [1], laquelle, par parenthèse, m’a extorquéa gracieusement cinq francs pour une œuvre philanthropiqueb destinée à des jeunes orphelins. Puis j’ai lu des journaux. Mais tout cela n’est rien en comparaison de ce qui m’arrive. Me voyant en retard ce matin vis-à-vis de mon estomac, j’avais remis ma restitus après déjeuner. Je comptais sans le désheurement de cette chère habitude, et voilà que j’ai oublié jusqu’à présent que je me devais ce pauvre petit gribouillis d’amour. Je ne sais comment m’en demander pardon et surtout comment me l’obtenir. Aussi c’est à toi à qui je m’adresse pour cela. Tu es si bon que tu ne manquerasc pas de bonnes raisons pour plaider ma mauvaise cause. Je t’en remercie d’avance en t’adorant toujours.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 227
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « m’a extorquée ».
b) « une œuvre philantropique ».
c) « tu ne manquera ».

Notes

[1À élucider.

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