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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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17 juin 1863

Guernesey, 17 juin [18]63, mercredi soir, 8 h.

Ma journée serait incomplète, mon doux adoré, si elle s’achevait sans pied ou aile de ma restitus. Depuis le premier moment où je suis sortie du lit jusqu’à présent j’ai été absorbée dans les soins du ménage, en en exceptant le moment trop court de notre petite tournée bricabracqueste ou bricabacquante de tantôt et celui de mon dîner tout à l’heure, c’est ce qui m’a empêchée de vaquer à mon cœur plus tôt. J’espère que tu as fait un bon dîner et que je ne tarderai pas longtemps maintenant à te revoir à moins que les amours de Kesler ne te retiennent dans leurs petits filets plus longtemps que [illis]. Quant à moi, je [illis.] séance tenante [illis.] barbier d’une main et la lampe de l’autre [illis.] n’écoutant les cris joyeux que poussent les [illis.] garçons agaçant les gros chiens et les petites jeunes filles agaçant les gros hommes. Tout cela se passe dans mon voisinage et autour de moi pendant que mon cœur bat la chamade en pensant à toi et que mon âme chevrote la [illis.] chanson d’amour dont elle n’a pas oublié une [illis.].

BnF, Mss, NAF 16384, f. 159
Transcription de Gérard Pouchain

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