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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 novembre [18]63, lundi matin, 8 h. ½

Je te le disais bien hier, mon cher petit homme, que je te rattraperaisa au SOMME bientôt et la preuve c’est que j’ai dormi comme un sabot toute la nuit. Reste à savoir si de ton côté tu as passé une VERY GOOD nuit. J’espère bien que oui et j’espère aussi que ton petit Toto viendra ce matin MALGRÉ VENT ET MARÉEb. Je le désire pour toi, d’abord, cher et sublime père, et pour ceux et celles dont il est la joie, moi comprise, SAUF SON RESPECT. Oh ! Oh ! J’entends ta matinale Marie qui vient pour compter et JE NE SUIS PAS PRÊTE. Fichtre, que va-t-elle penser ? C’est donc au galop de mon cœur que je vais finir ma RESTITUS pour arriver plus tôt à votre cuisinière. Du reste, soit dit en passant, vous avez oublié assez dédaigneusement celle d’hier laquelle est restée piteusement en compagnie de CHIEN de … PORCELAINE toute la nuit. Heureusement que j’ai la modestie de mon emploi et que tout mon amour… PROPRE se réduit à l’AMOUR tout seul depuis le haut jusqu’au bas de ma stupide personne. Maintenant, portez-vous bien, souriez-moi, soyez HEUREUX, aimez-moi un peu, c’est tout ce que je vous demande.

J.

BnF, Mss, NAF 16384, f. 248
Transcription de Gérard Pouchain


a) « rattrapperais ».
b) marais ».

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