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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 4 décembre 1862, jeudi après-midi, 1 h. ½

Toi aussi, mon pauvre bien-aimé, tu t’avises de ne plus dormir régulièrement bien toutes les nuits, comme si toutes les journées n’étaient pas consacrées tout entières au plus saint, au plus sacré, au plus sublime travail ! Qui donc aura droit au repos de la nuit si [ce] n’est toi, mon pauvre divin piocheur ? Je cherche ce qui peut t’agiter ainsi et je ne vois rien que l’excès de travail. Peut-être ferais-tu bien d’enrayer un peu, ne fût-ce que le temps de calmer tes nerfs qui me paraissent encore une fois tendus et surexcités outre mesure. Pour cela, mon doux adoré, je suis prête à sortir avec toi tout à l’heure si tu veux afin que tu profites du bon rayon de soleil qu’il fait aujourd’hui. Cela te fera grand bien et par autre coup cela m’en fera aussi car ta santé c’est ma santé, ton sourire ma joie, ton bonheur ma vie, ton amour mon âme. Je vais me dépêcher de finir mes affaires pour être prête à tout ce que tu voudras.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 259
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

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