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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 novembre 1862, mardi, 4 h. du soir.

Je viens de finir tant que bien que mal ta copie, dont tu ne peux plus avoir besoin maintenant que tu as les épreuves imprimées [1]. Cependant je n’ai pas voulu que tu pusses attendre après dans le cas où par impossible mon griffonnage pourrait être a et t’être de quelque utilité. Voici déjà la nuit, mon lit n’est pas fait et je ne suis pas débarbouillée, mais je m’en fiche pourvu que tu sois content et que tu me souries. Tiens, je ne sais pas comment écrire ce mot aimable. Enfin, mon cher bien-aimé, je suis heureuse puisque je dois passer la soirée avec toi. Je t’aime, avec cela je peux faire tout ce qu’on veut c’est à dire tout ce que tu voudras, entendons-nous. Je brusque un peu ma restitus pour tâcher d’arriver avant la nuit fermée à mes fins. Je t’embrasse en courant et je t’aime à la brassée [2] et du plus profond de mon cœur.

Juliette

BNF, Mss, NAF 16383, f. 243
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) Un mot manque très probablement.

Notes

[1Il ne peut donc guère s’agir d’autre chose que de la lettre de réponse au pasteur Bost, publiée dans Actes et Paroles III (vol. Politique, p. 541-549) sous le titre Genève et la peine de mort.

[2Synonyme vieilli de « par brassées » et, métaphoriquement, « en grandes quantités ».

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