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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 mars 1855

Jersey, 18 mars 1855, dimanche après-midi, 2 h.

Vous me donnez le bonheur à dose homéopathique, mon cher petit homme, comme si mon amour était une maladie qu’on ne peut guérir que par ce procédé pharmaceutique. Cependant jusqu’à présent votre système n’a servi qu’à m’exaspérer le cœur davantage. À votre place, j’essayerais de changer ce régime pour voir si vous n’arriveriez pas plus vite au résultat que vous désirez en me bourrant de plaisirs et de bonheur de toutes sortes. En attendant, je vis comme je peux sur ma pauvre petite soirée de vendredi en la grignotant peu à peu pour tromper ma faim de vous voir.
J’ai oublié de vous demander de la copire tantôta, mon cher petit homme. J’en suis d’autant plus fâchée que j’ai peu d’espoir de vous voir avant ce soir très tard et que le temps paraît d’autant plus lent que je suis moins occupée de vous, ou pour vous, pour parler CORRECTEMENT. Sur ce, je vous aime et je vous baise queue par-dessus tête.

Juliette

BNF, Mss, NAF 16376, f. 115-116
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa

a) « tanto ».

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