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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jersey, 25 février 1855, dimanche après-midi, 2 h. ½

Je suis furieuse contre moi, mon pauvre bien-aimé, pour t’avoir laissé partir hier sans ton gilet et sans ta ceinture. Encore si ma colère intérieure avait pu te préserver de tout inconvénient et de tout mal, ce ne serait que juste mais c’est peu probable. Aussi je suis triste et malheureuse jusque dans le fin fond de mon âme. Comment te seras-tu tiré des suites de la fatigue de ton discours [1], dans quel état te trouves-tu maintenant et quand te verrai-je ? Trois questions dont mon cœur attend les réponses avec impatience. Je ne me suis couchée qu’à 10 h. ¾ quoique le temps fût peu favorable aux visites. J’espère même que tu seras revenu en voiture chez toi, c’est bien le moins. D’ailleurs la première de toutes les économies, c’est la santé ! Je remarque que mes pauvres restitus ont tout l’attrait et toute l’utilité de souliers sans semelles ou de feutre sans fond et pourtant Dieu sait que dans toutes cesa recommandations hors de service, il y a la plus vive tendresse, la plus tendre sollicitude et l’amour le plus ardent.

Juliette

BNF, Mss, NAF 16376, f. 88-89
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa

a) « ses ».

Notes

[1À l’occasion de l’anniversaire de la Révolution de 1848, Hugo prononce un discours (Actes et paroles II, Laffont, « Bouquins », 1985, p. 483-492).

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