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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 2 décembre 1861, lundi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon cher adoré, bonjour, à cette date glorieuse pour toi et heureuse pour moi puisque c’est à elle que je dois le bonheur de vivre plus près de ton cœur et plus près de ta personne. Cependant, en faisant appel à ma conscience, je dois désirer que cet état de chose, qui n’est le bonheur que pour nous, cesse le plus tôt qu’il plaira à Dieu pour tous ceux qui souffrent de la privation de n’être pas, ou de n’être pas ASSEZ, en France. C’est ce que je fais en suppliant Dieu de ne séparer jamais, ni ici, ni ailleurs, nos deux corps, nos deux cœurs et nos deux âmes.
J’espère que tu auras aujourd’hui de bonnes nouvelles de ta femme et de ton fils Charles par M. Lacroix et que ce même monsieur te donnera une explication satisfaisante du versement des 125 mille francs. Il est impossible que le chiffre [du consul ?] ne soit pas un mystère dont M. Lacroix te donnera l’explication. En attendant que ce M. arrive, je souhaite que tu aies passé une bonne nuit et que ta pauvre chère petite gorge ne se ressente plus de sa fatigue douloureuse. Je le souhaite d’autant plus ardemment que j’ai le charme d’y être pour quelque chose, je te demande pardon cela ne se reproduira plus.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 168
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

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