Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1861 > Février > 19

Guernesey, 19 février 1861, mardi, 8 h. ½ du matin

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour, mon doux adoré, comment vas-tu ce matin ? Ta nuit a-t-elle été bonne et ta gorge est-elle encore mieux aujourd’hui qu’hier ? Je suis impatiente de le savoir et je regarde l’heure avec une quasi tristesse car il y a encore deux grandes heures avant le moment où je pourrai te voir. J’espère que je n’en aurai que de meilleures nouvelles de toi pour avoir attendu jusque là. Ménage-toi bien, mon cher petit homme, ne travaille pas trop et aime moi.
J’ai enfin la Marie Turpin ! Je regrette de n’avoir pas là ton bas, elle l’aurait raccommodé tout de suite. Tâche de ne pas l’oublier pour que Suzanne puisse le laver séance tenante. Et puis tu ferais bien de penser à tes gilets car les tiens sont à toute extrémité. J’en peux dire autant de mes chemises et j’ajoute qu’il serait urgent d’avoir de la flanelle le plus tôt possible pour avoir le temps de les faire faire avant notre voyage, cela étant indispensable pour toi comme pour moi. Je t’y ferai penser, mon cher petit homme, mais de ton côté tu ferais bien de prendre le parti d’acheter de la flanelle, plus tôt que plus tard. Voici un gribouillis stupide et cependant je t’aime de tout mon esprit, de tout mon cœur et de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 50
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne