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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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19 mai 1882

Paris, 19 mai 1882, vendredi matin, 7 h.

Cher bien-aimé, c’est mon bonjour patron-minette que je te donne pour la seconde fois ce matin, sans préjudice de celui que je te porterai tantôt dès qu’il fera jour chez toi. En attendant je m’étire de tous mes membres pour bien sentir que je ne souffre presque plus de mes bobos et pour constater que j’ai passé une très bonne nuit. J’espère que la tienne ne lui aura pas été inférieure. Puissé-jea ne pas me tromper et nous serons très heureux. Je viens de m’assurer que tu n’auras séance au Sénat que demain à trois heures pour la nomination du sénateur qui doit remplacer Berthauld. Blémont m’écrit pour me dire que l’exemplaire unique de Livre d’or qui sera tiré sur papier du Japon et les illustrations sur vélin te sera offert par lui dès que le livre sera terminé. Le ministre de la Justice te fait savoir qu’il a le regret de ne pouvoir faire ce que tu lui demandes pour le condamné Alphonse Mauduit [1], lequel avait déjà été condamné à deux [ans] de prison pour escroqueries et dernièrement à trois ans pour complicité de vols. Plus tard, peut-être, si sa conduite est bonne on pourra abréger son châtiment. Quant à moi, mon grand bien-aimé, la clémence personnifiée, sois béni autant que tu es bon, grand et adoré par moi.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

Collection particulière / MLM / 62260 0140/0142
Transcription de Gérard Pouchain
[Charpentreau]

a) « puissai-je ».

Notes

[1À identifier.

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