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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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ROCHEFORT Henri

ROCHEFORT Henri : (Victor-Henry, marquis de Rochefort-Lucay, dit) (1831-1913) : Auteur dramatique, journaliste et homme politique. Il débute dans le journalisme en 1856 à la rédaction du Charivari. En 1858, il écrit des comptes rendus de pièces pour La Presse théâtrale. Admirateur de Victor Hugo, il fait partie des invités le 16 septembre 1862 lors du Banquet des Misérables. En 1864, il entre au Figaro dont il devra quitter la rédaction en 1867 à cause de sa trop grande opposition à l’Empire qui lui vaut régulièrement des provocations en duel. Fort de son expérience journalistique, il fonde son propre journal, La Lanterne, le 30 mai 1868, pamphlet hebdomadaire qui connaît rapidement un grand succès. Dès le 20 juillet, le journal de Rochefort est poursuivi. Il est d’abord condamné à 300 francs d’amende et à quatre mois de prison. Il se réfugie alors à Bruxelles chez Victor Hugo où il restera quelques mois. Le 28 août, Rochefort est de nouveau condamné à 13 mois de prison. Proche de la famille Hugo, il devient le parrain de Georges Hugo, deuxième enfant de Charles et Alice Hugo, le 3 octobre 1868. Désireux de continuer son implication politique contre l’Empire, il fonde aux côtés des fils Hugo, d’Auguste Vacquerie et Paul Meurice, le journal Le Rappel, qui paraît pour la première fois le 3 mai 1869. Peu de temps après, soutenu par les rédacteurs du Rappel et Victor Hugo, il se présente aux élections législatives de 1869. Il sera élu député de Paris aux élections complémentaires de novembre 1869. Il quitte alors Le Rappel et fonde un nouveau journal, La Marseillaise, qui paraît le 19 décembre 1869. Peu de temps après, il est provoqué en duel par le prince Pierre Bonaparte. Il envoie son témoin, Victor Noir, qui se fait tuer. Le lendemain il prononce à la tribune du Corps législatif : « Je déclare ici qu’en présence des faits qui se sont passés hier, en présence des faits qui se sont passés depuis longtemps, on se demande si on est sous les Bonaparte ou sous les Borgia... ». Ces paroles lui vaudront d’être poursuivi par le Corps Législatif. Il est arrêté et emprisonné le 7 février 1870 à Sainte-Pélagie dont il ne sortira que le 4 septembre 1870. Il fait alors partie du gouvernement provisoire et prend la direction d’une commission dite « des barricades ». Le 1er février 1871, il publie un nouveau journal, Le Mot d’Ordre, qui sera suspendu le 12 mars suivant. Le 24 mai, Rochefort est arrêté alors qu’il cherchait à quitter la France. Condamné à la déportation le 21 septembre, Rochefort est épargné par Victor Hugo qui obtient auprès de Thiers l’enfermement de Rochefort à Versailles plutôt que sa déportation à l’étranger. Malgré tout, en 1873, Rochefort est envoyé en Nouvelle Calédonie. Le 20 mars 1874, il réussit à s’évader. En 1877, il fonde une deuxième Lanterne, et en 1880, il lance un nouveau journal, L’Intransigeant. Il est l’auteur de nombreuses pièces et vaudevilles dont Sauvé, mon Dieu ! (1865) écrit avec Pierre Véron.

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