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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 janv[ier] 1863, mardi, 8 h. du m[atin]

Je t’écris de mon lit, mon cher petit homme, où je voudrais que tu fussesa blotti avec moi bien chaudement au lieu de te savoir aux quatre vents, au brouillard et à la pluie comme tu y es dans ce moment-ci au risque de rhume et de mal de gorge. Vraiment tu n’es pas prudent d’ouvrir ainsi matinalement porte et fenêtre à la tempête et à l’ouragan. Quant à moi, qui ai plus de raison que toi, je me tiens close et couverte jusqu’à qu’il y ait des feux allumés chez moi, et je profite de l’incident pour te gribouiller mes tendres grognoneries. Peut-être même écrirai-je par la même occasion à diverses Triger, Féau, Lanvin, Ledon et autres pour économiser les stamps. J’écrirai aussi à mon bêtab de neveu [1] à la condition que tout cela tienne dans ma matinée car j’ai mon FESTIVAL de ce soir à surveiller et j’ai à t’aimer d’arrache-cœur mais fermez donc votre fenêtre, vilain, ou je vous fiche des sottises.

BnF, Mss, NAF, 16378, f. 16
Transcription de Chantal Brière

a) « tu fusses ».
b) « bêtat ».

Notes

[1(Jean-)Louis Koch.

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