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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 janv[ier] 1863, mardi, 2 h. ¼ après midi

Je profite de ce petit rayon de soleil et d’un peu de répit de mon rhume pour te dire que tu es mon amour béni, ma joie radieuse et mon bonheur rayonnant. Il n’y a pas de coryzaa qui tienne, cela est ainsi et je me sens la plus vivace, la plus vivante et la plus heureuse femme du monde rien qu’enb t’écrivant ces sept lettres : JE T’AIME. Ainsi ne t’inquiète pas de mon rhume ni de rien tant que tu m’aimeras. Le jour où tu ne m’aimerais plus tout serait pour moi le néant dans lequel je disparaîtrais sans regret peut-être même sans souffrance tant ma vie est inhérente à ton amour ; donc tant que tu m’aimeras je vivrai, je te sourirai, je te bénirai et je t’adorerai sans que rien puisse m’en empêcher. J’espère te voir avant ce soir, mon doux bien-aimé, en attendant je te baise de l’âme.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 9
Transcription de Chantal Brière

a) « corizza ».
b) Juliette note deux fois « qu’en ».

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