Dimanche soir, 8 h. ½
Vous ne voulez plus que je dîne à présent, vous ne voulez plus que je fasse quoi que ce soit, excepté de vous écrire. Eh bien ! vous avez raison, et je vous aime d’être mon cher tyran [1]. Je vous aime dans toutes vos atrocitésa, même dans celle qui consiste à me faire mourir de faim. Je vous aime. Je t’aime, mon cher bien-aimé. Quand je ne te l’écris pas, je le pense et quand je te l’écris, je le sens de toutes mes forces.
Je voudrais m’habiller pour être prête à partir quand tu viendras me baiser.
BnF, Mss, NAF 16322, f. 223-224
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « atrocitées ».