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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1834 > BnF, Mss, NAF 16322, f. 189-190

BnF, Mss, NAF 16322, f. 189-190 / 1833 ?

[1833 ?] [1]

Vous m’avez quittéea bien vite, mon Victor – Vous paraissiez bien pressé de retourner parmi les beautés de tous les mondes – qui s’étaient réunies ce soir pour vous enlever à moi – Mais prenez-y garde – Fussiez-vous au bout de la terre – avec la plus belle des Patagonaises, j’irais vous y retrouver – terrible et la hache à la main –
Mon Victor, je voulais te donner une preuve de bonne humeur et de résignation – Mais voilà que mes idées se rembrunissent, mes yeux se mouillent de larmes – Je n’ai plus la force de plaisanter – Je souffre de te savoir loin de moi au milieu de femmes qui voudront te plaire… au moins… Mon Victor, n’oublieb pas que je t’aime, qu’un seul de tes regards pour une autre femme que moi me ferait mourir.
Mon Victor, aime-moi – n’aime que moi – et je serai ta femme, ton amante, ton esclave, ton chien – Je baiserai tes pieds – je mendierai s’il le faut – Mais aime-moi – n’aime que moi –

Juliette

3 h. du matin, jeudi
Quand mes yeux seront séchés, j’étudierai – En attendant, je vais penser à toi.

[Adresse]
Pr toi

BnF, Mss, NAF 16322, f. 189-190
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon, Massin]

a) « quitté ».
b) « oublies ».

Notes

[1L’utilisation excessive des tirets, ainsi que l’évocation de « l’étude », qui fait référence à l’apprentissage d’un rôle, nous invite à dater cette lettre de 1833.

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