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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1834 > BnF, Mss, NAF 16322, f. 123-124

Il est deux heures du matin, j’ai perdua tout espoir de te voir cette nuit – Tu ne sais pas, pauvre ami, tout ce que nous perdons à ce retard – car jamais, je crois, je ne t’ai autant aimé qu’à présent – et jamais je n’ai eu plus besoin de tes soins et de tes caresses. Pauvre bien-aimé, je ne veux pas t’ennuyer de mes plaintes – Je veux finir cette lettre par un mot tendre pour que tu la lisesb avec plaisir – Je veux t’ouvrir mes bras et te sourire quand tu viendras pour que tu sois heureux de te retrouver auprès de moi. Je t’aime, mon adoré. Je t’aime tant que tout mon amour ne tientc plus en moi et il y en a une bonne partie dans le ciel. Je t’aime, je t’embrasse, je t’adore – Je suis heureuse, je souffre, je suis gaie, je pleure, tout cela à la fois, car tout cela, c’est de l’amour.

Juliette

[Adresse]
Pr mon Victor

BnF, Mss, NAF 16322, f. 123-124
Transcription de Jeanne Stranart et Véronique Cantos assistées de Florence Naugrette

a) « perdue ».
b) « lise ».
c) « tiens ».

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