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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 25 oct[obre 18]78, vendredi matin, 7 h.

Bonjour, mon grand adoré, bonjour. Je te souris et je te bénis. Le baromètre peut faire des siennes tant qu’il lui plaira, mon amour reste au beau fixe et j’ai le cœur rayonnant de bonheur. J’espère que tu as passé une bonne nuit et que nous pourrons faire une petite promenade tantôt entre deux ondées. J’espère aussi que l’excellent M. Lockroy aura une bonne traversée et je compatis très sincèrement à la tristesse de sa femme, empêchée pour le moment de le suivre. Heureusement que cette séparation ne sera pas de longue durée, quoiqu’elle me paraisse pour moi impossible, pour si peu que ce soit. Jamais, au grand jamais, je ne consentirai à me séparer de toi, ne fût-cea qu’un jour, qu’une minute, tant que tu m’aimeras comme je t’aime, loyalement, de tout ton grand cœur et de toute ta grande âme. C’est chose convenue entre nous, n’est-ce pas ? Loin de nous séparer, il faut, au contraire, nous rapprocher de plus en plus jusqu’à confondre nos deux êtres indissolublement et pour l’éternité.
Je t’envoie des trésors de tendresse et d’adoration. Mets-les au plus profond de ton cœur.

Monsieur
Victor Hugo
Hauteville House

Syracuse
Transcription de Gérard Pouchain
[Barnett et Pouchain]

a) « fusse-ce ».

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