Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1878 > Janvier > 31

Paris, 31 janvier [18]78, jeudi midi

Tu serais bien gentil, mon grand adoré, si tu nous faisais la bonne SURPRISE de déjeuner avec nous aujourd’hui. Mais j’ai beau le désirer je n’ose pas l’espérer tant tu es âpre au travail. Tout ce que je peux faire c’est de me contenter du peu de minutes que tu me donnes, ou plutôt que je recueille ça et là, à travers tes multiples occupations. J’entends les enfants et leur mère. J’achèverai mon gribouillis tantôt.

3 heures

J’ai ouvert la lettre de Mme Alice sans savoir qu’elle venait d’elle mais je ne l’ai pas lue, Mariette m’ayant avertiea à temps. Cela me fait penser que tu as un stock de lettres de FÂMES dont la dernière te prie de lui prêter mille francs, rien que ça ! Tu n’as que l’embarras du choix surtout si ces emprunteuses sont, comme elles le disent, jeunes, jolies, peu ou point mariées. Quant à moi qui n’ai pas voix délibérative dans ces sortes d’affaires je m’abstiens de tout conseil persuadée, d’ailleurs, que tu t’en tireras très bien tout seul. J’ai bien assez de t’aimer sans t’aider à en aimer d’autres.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 28
Transcription de Chantal Brière

a) « avertit ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne