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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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8 mars 1856

Guernesey, 8 mars 1856, samedi matin, 9 h. ½

Bonjour, mon bon petit homme, bonjour, mon grand bien-aimé. Il y a déjà bien longtemps que je t’ai envoyé mentalement mon plus tendre bonjour dont celui-ci n’est que l’écho affaibli car j’étais levée avant sept heures c’est-à-dire au CANON LEVANT. À propos de levant, il en souffle un peu dur, de vent, depuis quelques jours, c’est à ne pas pouvoir dormir, du moins dans ma maison. C’est très beau à entendre [illis.] concert de l’ouragan, mais c’est aussi très fatiganta surtout quand il se prolonge [indéfiniment  ?]. Du reste il faut toujours que je me plaigne de quelqu’un ou de quelque chose, tant il est vrai que je ne saurais être bien contente et heureuse en votre absence. Cette expérience date de la première minute de nos séparations [forcées  ?] et depuis elle n’a fait que croître et enlaidir car je vous aime de plus en plus fort. Ne vous attendez donc pas à ce que je sois GEAIE loin de vous mais comptez que je vous aime comme un chien et que je vous [adorable  ?] comme un diable.

Juliette

BnF, Mss, NAF, 16377, f. 81
Transcription de Chantal Brière

a) « fatiguant ».

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