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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 15 août [18]77, mercredi matin, 10 h.

Puisque tu as passé une très bonne nuit, mon doux adoré, je suis très contente et je te souris et je t’aime et je te bénis de toute mon âme. La lettre chargée que tu m’as envoyée est écrite mi-partie en grec, mi-partie en français. C’est la seconde fois que cet athénien t’écrit pour te demander de décider de son sort. Comment ? That is the question  ? D’autant plus embarrassante que le personnage me paraît quelque peu en proie à la folie. Autre lettre, de Lesclide, qui me paraît, celle-là, empreinte d’autant de tristesse que la précédente excédait la gaîté. Pourquoi ? Mystère et villégiature. Toujours est-il qu’il est reparti pour Montigny sans dire quand il en reviendra. Quant à madame Lockroy, on ne sait pas encore si elle part ou si elle reste, ni même si elle dînera ce soir avec ses chers petits et son mari. Dans le doute je recule l’heure d’envoyer au marché, au risque de n’avoir plus que le second et même le troisième choix. Mais tout cela n’est que secondaire, l’important est que tu sois heureux, mon pauvre grand bien-aimé. Je m’y applique de mon côté tant que je peux, le reste ne dépend pas de moi.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 221
Transcription de Guy Rosa

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