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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 août [18]77, samedi matin, 10 h. ½

Cher adoré, le temps est à l’orage mais mon cœur est à la paix et voilà pourquoi je ne suis pas troublée de la lettre aux cinq cachets de Mlle Guinault. J’ai foi en toi malgré les points suspensifs… dont sa longue épître est ponctuée. J’ai foi en notre amour présent comme à notre âme immortelle. Tu es venu bien à propos donner raison à ma confiance. Sois béni, je t’adore. Soyons heureux et restons dignes de notre bonheur par la sainteté de notre amour. Quant au bon Lesclide, s’il vient lundi comme il l’annonce, nous lui ferons le bon accueil qu’il mérite. En attendant, je ne crois pas nécessaire de lui écrire à la campagne ; un seul mot chez lui suffira pour lui dire que nous serons heureux de dîner avec lui le soir même de son arrivée. Je suis plus embarrassée qu’une poule qui n’a qu’un poulet pour ce soir, ignorant absolument si les sénateurs, j’en excepte Peyrat, viendront. À tout hasard je ferai faire une chère ou chaire élastique, quitte à achever ma faim de ton cœur en le [mot illisible : dévorant  ?].

BnF, Mss, NAF 16398, f. 217
Transcription de Guy Rosa

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