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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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[Guernesey], 30 septembre 1857, mercredi soir, 4 h. ½

Vous avez disparu comme dans une trappe, mon cher petit homme, sans même crier gare et me dire quand vous reviendrez et ce que je devais faire de mon beau bouquet et de mon raisin. Ce que voyant j’ai pris sur moi de les envoyer tous les deux chez vous mais cela ne m’a pas avancéea à grand chose car tout le monde était sorti ; les uns pour le bain, les autres pour la promenade et on ne doit pas dîner chez vous aujourd’hui. Tiens vous voilà. Vous êtes bien beau pour un homme aussi occupé que vous dites, mon cher petit bien-aimé, mais je ne peux pas approfondir ce luxe de toilette ce soir pour ne pas attrister mon maigre Balthazar. Je veux prendre mon bonheur les yeux fermés ce soir. Maintenant je me hâte de me mettre sous les armes pour recevoir le premier choc de KESLER armé de toute pièce et cuirassé de bon goût. Je vous baise en courant et je vous aime à poste fixe.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 186
Transcription de Chantal Brière

a) « avancé ».

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