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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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[Guernesey], 25 janvier 1856, vendredi soir, 7 h.

Ah ! que vous méritez bien que je vous prenne au mot, c’est-à-dire à la ligne et à la RESTITUS multipliées, infinies et indéfinies, affreux moqueur de bête que vous êtes. Heureusement que je suis meilleure encore que vous n’êtes ironique et que j’ai pitié de vous en vous assommant de ma littérature qu’une fois par jour. Autrefois mon bonheur était si exubérant que je pouvais facilement en extraire quatre cuvées de tendresses exaltées et de baisers passionnés. Mais maintenant c’est à peine si j’ose glisser une caresse furtive à votre adresse. Et pourtant, hélas ! jamais mon cœur n’a été plus débordant d’amour, jamais mon âme plus pleine d’adoration, jamais l’extase de mon admiration n’a pénétré plus avant dans ton ciel de poésie……a
Vous m’arrêtez juste à temps pour m’empêcher de dire tout ce que je sens.

BnF, Mss, NAF 16377, f. 26-27
Transcription de Chantal Brière

a) Les six points de suspension courent jusqu’au bout de la ligne.

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