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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 21 avril 1857, mardi soir, 7 h.

Il fait à peine assez jour pour voir où je pose ma plume, mon cher adoré, mais cela ne m’arrête pas car je t’aime les yeux fermés et par cœur et peu importe où je laisse tomber mon amour si tu daignes le ramasser. Depuis trois jours je suis si occupée de mes poules et de la séquestration de mon coq qu’il m’a été impossible de te tirer ma restitus mais tu n’y auras pas perdu grand-chose, AU CONTRAIRE, puisque je ne t’en aime que davantage. Il est vrai que je n’ai pas encore trouvé le moyen de t’aimer moins. À propos de MOYENS je vois avec désespoir que les miens, de moyens, ne me permettent pas de faire une concurrence sérieuse et victorieuse au citoyen PIFFE, si digne de ce nom. Ceci est un de mes plus douloureux crève-cœur et c’est avec un vrai chagrin que. Ah ! vous voilà, je t’aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 67
Transcription de Chantal Brière

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