Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1873 > Juillet > 29

29 juillet 1873

Guernesey, 29 juillet [18]73, mardi, 8 h. ¼ du matin

J’ai trouvé ton signe dès 7 heures du matin, mon grand bien-aimé, ce qui me fait espérer que tu as, comme moi, très bien dormi, mais ce qui ne diminue pas ma bisque de t’avoir manqué au rendez-vous de la serviette [1]. Demain, à cette heure-ci, nous serons en plein mal de mer, du moins moi. Ce qui ne m’empêchera pas, cependant, si nous sommes à temps pour prendre tout de suite le chemin de fer, de te prier de le faire. C’est ici le cas de ne pas s’amuser aux bagatelles de la route pour arriver plus vite au groupe désiré et aimé qui s’appelle Petit Victor [2], Petit Georges et Petite Jeanne, et Petite Alice qui t’aime et qui t’aimera encore plus quand elle te comprendra mieux. Il faut donc, comme on dit, BRÛLER LE PAVÉ de Hauteville House à Villa Montmorency [3]. Pour ma part, je suis prête : hip ! hip ! hip ! hurrah ! Pour le moment je t’attends toutes voiles dehors corps, cœur et âme.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 229
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Juliette Drouet désigne letorchon radieux, mouchoir que Hugo nouait à son balcon le matin pour signifier son lever à celle-ci.

[3Résidence de François-Victor Hugo à Auteuil.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne