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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 septembre 1861, vendredi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon adoré petit homme, bonjour, beau jour, bonheur, soleil, amour dans ta vie aujourd’hui, demain et toujours. Comment vas-tu ce matin, mon cher petit homme ? Moi je vais bien, bien, bien et je t’aime encore mieux. Je vais écrire tout à l’heure à mon beau-frère pour demander le journal et l’extrait écrit de ce même journal qui annonce cette belle nouvelle de ta présence à Paris. Je lui expliquerai l’importance qu’il y a à m’envoyer ces deux choses à la fois tout de suite pour que tu puissesa réfuter cet ignoble mensonge [1]. Il le comprendra du reste. En attendant il fait un temps charmant. Il ne tiendra pas à moi d’en profiter tantôt quand tu auras fini tes explications avec les divers Mauger, Mollet et autres. Je me tiendrai prête à tout événement. Tant pis pour moi si tu n’es pas libre à temps. Avant tout, mon cher petit homme, je ne veux pas t’empêcher de faire tes affaires. Je veux que tu sois LIBRE, content, heureux et que tu m’aimes par-dessus le marché. Si cela te va ainsi, tope dans mon cœur et ne t’en dédis jamais plus que moi qui t’adore pour l’éternité.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16382, f. 108
Transcription de Florence Naugrette

a) « puisse ».

Notes

[1Juliette Drouet écrit à son beau-frère et à sa sœur, dans une lettre du 27 septembre 1861 : « Il (Victor Hugo) me prie en outre de demander à votre bonne obligeance de lui envoyer tout de suite le numéro du journal qui a annoncé sa présence à Paris pour parler d’affaires de famille. Il désire réfuter au plus tôt ce mensonge qui ne tend à rien moins qu’à le déshonorer, politiquement parlant. Il vous prie en outre de lui envoyer le paragraphe qui annonce cette belle nouvelle, écrit textuellement de votre main, avec le nom du journal, sa date et son n°, sous enveloppe, à mon adresse, dans le cas où le journal imprimé serait perdu à la poste ou ne me parviendrait pas […] il y va de la dignité et de l’honneur de M. V. H. de ne pas laisser passer un pareil mensonge sans protestation énergique. » (Juliette Drouet, Lettres familiales, éd. Gérard Pouchain, ouvrage cité, p. 103).

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