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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 juillet [18]73, dimanche matin, 8 h.

Merci, mon cher adoré, de ton expressif et tendre bonjour. Que Dieu te le rende dans la guérison de ton cher Petit Victor [1]. C’est l’ardente prière que je lui fais tous les jours et plus particulièrement, encore si c’est possible, en ce moment. Sois sûr, mon pauvre grand bien-aimé, que tous les petits temps d’arrêt qu’on te signale pendant sa convalescence n’empêcheronta pas sa guérison d’arriver prochainement. Ta présence auprès de ton fils amènera cet heureux résultat. Donc le plus vite possible faisons nos préparatifs pour arriver auprès de lui. Quant à moi je peux être prête en deux jours. J’aurais désiré pouvoir te parler d’ici là au sujet de nos servantes. Ne pouvant les emmener toutes les deux il y a un choix à faire et c’est sur ce choix que je voudrais appeler ton attention. En attendant je m’abstiens de prendre aucun parti vis-à-vis moi-même pour ne pas gêner ton libre arbitre. J’ai été un peu attristée de la tristesse bien naturelle de la pauvre Mme Chenay. Tristesse qu’elle aurait pu faire un peu plus touchante avec un peu moins de maussaderie mais quoi qu’il en soit je la plains car elle souffre. Un mot affectueux de toi lui redonnerait du courage et je crois qu’elle en a besoin. Je suis si heureuse de t’adorer mon grand bien-aimé, que je voudrais que tout le monde ait sa part de ce bonheur-là.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 219
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « n’empêcherons ».

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