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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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20 juin 1873

Guernesey, 20 juin [18]73, vendredi 3 h. après-midi

Cher adoré, je ne t’ai pas écrit ce matin parce que j’en ai été empêchée par divers embêtements domestiques trop longs et trop fastidieux à te raconter en ce moment-ci, or je n’ai que le temps bien juste de te bâcler ma chère petite Restitus et de me débarbouiller pour être prête quand la voiture viendra nous prendre tout à l’heure. Toi-même, mon cher bien-aimé, tu dois être un peu affairé pour faire mettre tout en état dans la chambre que tu destinesa à ton Paul Meurice, comme il s’appelle lui-même quand il t’écrit. De mon côté j’ai fait la suprême toilette de mon Hauteville-Féerieb [1] par coquetterie pour toi et pour ton cher petit Victor [2] ; toi, l’auteur ; lui, le parrain. Demain à cette heure-ci tu seras en pleine possession de ce cher et charmant homme dont le dévouement pour toi est infatigable et inaltérable. Je l’aime de t’aimer ainsi et je t’adore de te faire aimer comme cela par tous ceux qui t’approchent, moi en tête.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 186
Transcription de Maggy Lecomte et Manon Da Costa assistées de Florence Naugrette

a) « destine ».
b) « Férie ».

Notes

[1C’est ainsi que Kesler a baptisé la maison de Juliette au 20, Hauteville.

[2François-Victor Hugo est malade (il mourra d’une tuberculose rénale à la fin de l’année). Hugo espère sa guérison et la venue des siens. En vain. C’est lui qui devra rentrer à Paris pour se rendre au chevet de son fils.

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