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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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23 octobre 1861, mercredi matin, 8 h.

Oh ! Oh ! Comme vous êtes matinal, mon cher petit homme ! Qu’est-ce donc ? Est-ce que tu aurais encore passé une mauvaise nuit, mon pauvre adoré ? Ce serait au contraire le cas de rester au lit un peu plus tard. Mais tu n’as pas de ces complaisances là pour toi-même, mon pauvre trop courageux, c’est à dire trop imprudent petit homme. J’espère pourtant que ce lever si matinal ne signifie pas rigoureusement insomnie et agitation et cache peut-être, et je le désire de tout mon cœur, une courte mais très excellente nuit. En attendant que cet espoir se confirme je te souris en pensée, je t’aime, je te bénis de toute mon âme.
C’est aujourd’hui jour de la blanchisseuse c’est à dire de raccommodage demain. Je voudrais être déjà quitte de ce petit devoir fastidieux afin d’être tout entière à ma chère besogne que je n’avance guère malgré le désir ardent que j’ai de m’y vouer tout entière. Quel malheur que mes yeux ne me permettent plus [d’écrire ?] le soir ! Avec quel bonheur j’aurais réclamé l’honneur et la gloire d’être seule à copier cet adorable livre qui me passionne et qui m’éblouit.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 132
Transcription de Florence Naugrette

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