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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 30 juin [18]77, samedi midi

La précaution dénonce, c’est toi-même qui l’as dit et écrit [1] ; voilà pourquoi il n’est pas adroit de me demander compte d’un portrait que tu as eu grand soin d’emporter dans ta chambre pour le contempler à ton aise. Cela m’autorise à penser que tu as déjà vu l’original en personnea ou tout au moins que tu lui as écrit [2]. Voilà à quoi sert la précaution coupable. Je voudrais bien pouvoir en prendre une, de précaution, contre la chaleur caniculaire qui me cause de si violents maux de tête, mais j’ai beau faire, je n’y parviens pas et j’en souffre jusqu’à l’abrutissement. Cela ne m’empêchera pas cependant de sortir une heure avec toi tantôt. J’y tiens plus qu’à tout dans ce monde. En attendant, je vais suppléer au faux bondb de mon coiffeur qui ne viendra plus maintenant que ce soir. Je t’aime, je te souris et je t’adore malgré tout et peut-être, hélas ! à cause de tout.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 175
Transcription de Guy Rosa

a) Dans « personne » les lettres « onne » sont barrées d’un double trait, sans qu’on comprenne pourquoi.
b) « bon ».

Notes

[1Dans Angelo, tyran de Padoue (III, 6).

[2De qui Juliette Drouet est-elle jalouse ici ? C’est ce qui reste à élucider.

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