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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 7 juillet [18]77, samedi matin, 10 h.

Pendant que tu pioches tes manuscrits, mon cher petit homme, moi je t’adore, ce qui est un ordre de chef-d’œuvre digne du bon Dieu et de toi. Quel dommage que nous ne puissions pas porter notre atelier à Guernesey, ne fût-ce que deux mois ; il me semble que j’y rajeunirais de quarante ans au moins. Mais puisque cela ne se peut pas, je me résigne tant bien que mal. Tu n’as pas encore mis en demeure le brave citoyen Lesclide de reprendre sa fonction de copiste, ce qui n’est peut-être pas bien prudent à toi car il peut ne pas être toujours inoccupé comme il l’a été depuis longtemps. Sans compter que tu le rends le plus heureux des hommes et le plus fier aussi chaque fois que tu le mets à même de tes merveilleux chefs-d’œuvre. Moi-même je bénéficie de cette faveur suprême en les collationnant avec lui. Donc, en prêchant pour son point de vue, je prêche pour le mien. Et voilà pourquoi je t’en fais une scie. Tant pis si je t’aime trop.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 182
Transcription de Guy Rosa

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